Journaliste, Romelia Alarcón Folgar se situe dans le courant poétique qui démarre avec la « génération de 27 ». Elle transpose dans ses vers son monde intérieur, rempli de tendresse et des choses quotidiennes qui l’entourent, de telle sorte que le sujet le plus prosaïque devient une catégorie esthétique, rompant ainsi avec toute une tradition de thèmes poétiques et antipoétiques. Sa poésie engagée dénonce le manque de liberté des femmes et crée des images et des métaphores brillantes avec pour objectif la pleine réalisation de la femme dans le perfectionnement de la parole poétique. Autodidacte, elle se lie d’amitié avec des intellectuels et des artistes contemporains, ce qui lui permet de connaître les mouvements esthétiques d’avant-garde, qu’elle assimile à sa poésie sans perdre la touche personnelle de son style lyrique, et en créant un langage original qui rappelle les surréalismes européens et sud-américains. Ses œuvres poétiques comprennent notamment Llamaradas (« flambées », 1938), Viento de colores (« vent de couleurs », 1957), Día vegetal (« jour végétal », 1958), Vigilia blanca (« veille blanche », 1959), Claridad (« clarté », 1961), Poemas de la vida simple (« poèmes de la vie simple », 1963), Plataforma de cristal (« plateforme de cristal », 1964), Pasos sobre la yerba (« des pas sur l’herbe », 1966), Tránsito terrestre (« passage terrestre », 1970) et Tiempo inmóvil (« temps immobile », 1972).
Pablo DOMÍNGUEZ GALBRAITH