Les 23 millions de sikhs (2 % de la population indienne) donnent l’image d’une communauté unie, identifiable grâce à ses signes extérieurs d’appartenance – barbe et turban pour les hommes. Originaires du Pendjab, où vivent les trois quarts d’entre eux, ils y sont dominants sur le plan politique, économique et social, et leur histoire est indissociable de celle de cette région. « Sikh » est dérivé du sanskrit shishya, « disciple », car ils se définissent comme disciples de leurs dix Gurus (guides spirituels), dont la lignée débute avec Guru Nanak, à la fin du XVe siècle, et se clôt au début du XVIIIe avec Guru Gobind Singh, qui investit le livre sacré (Adi Granth) de l’autorité suprême sur la communauté. Le sikhisme (cinquième religion au monde par le nombre de ses adhérents) se caractérise par la croyance en un Dieu unique, par la méditation et le chant d’hymnes en congrégation, qui permettent d’atteindre la libération spirituelle, ainsi que par le refus des rituels, de la domination des brahmanes et de la hiérarchie...
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