Une des constantes du soufisme féminin est la liberté de ton qui caractérise, à travers l’histoire, les échanges que ces mystiques entretenaient avec leurs contemporains hommes sur le plan théologique et spirituel. Certaines transgressaient la norme sociale en refusant de se marier pour se consacrer pleinement à leur quête du divin ; l’expression extatique de cette quête ne répondait guère aux critères de retenue et de discrétion attendus d’une pratiquante musulmane. Bien que la recherche du savoir religieux, la prière et la méditation remplissent une grande partie de la vie des soufies, celles-ci ne vivaient pas en recluses, partageant leurs connaissances et s’efforçant de soulager...
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■ AMRI N. et L. (trad.), Les femmes soufies ou La passion de Dieu, Saint-Jean-de-Braye, Dangles, 1992 ; SCHIMMEL A., Islam au féminin, la femme dans la spiritualité musulmane, Paris, Albin Michel, 2000.