En août 2008, à Pékin, une jeune haltérophile a offert à la Chine la première médaille d’or, attendue par tout un peuple, des XXVIes jeux Olympiques d’été de la trentième Olympiade des temps modernes. Tout sourire, Chen Xiexia, gagnante de la catégorie des 48 kilos et déjà championne du monde 2007, s’est contentée d’annoncer : « Il y en aura beaucoup d’autres. » De fait, les athlètes de la pléthorique sélection de la République populaire de Chine – plus de 600 – allaient obtenir 51 titres olympiques, ce qui les plaçait pour la première fois en tête du classement, loin devant les États-Unis (36), la Russie (23) et le reste du monde. Sur ces 51 médailles dorées, les Chinoises s’en sont adjugé 26, soit plus de la moitié. Le succès de Chen Xiexia témoignait donc doublement de la longue marche des Chinoises et de l’évolution du sport féminin, car les Championnats du monde de poids et haltères pour les femmes ne sont apparus qu’en 1987 et les épreuves féminines dans ce domaine ne sont entrées au programme olympique qu’en 2000 à Sydney quand les hommes y figuraient dès 1896 à Athènes. C’est en 1984, à Los Angeles, que la République populaire rejoint la famille olympique. Jusqu’alors, la Chine n’avait participé que quatre fois aux Jeux : symboliquement en 1932 et 1952 avec… un athlète...
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