THÉÂTRE

Les femmes dans le théâtre traditionnel

[ Chine ]

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Sous la direction de : Michel CORVIN

Dans la Chine impériale, l’organisation et la hiérarchisation de la société sont garantes de la stabilité et « le principe d’inégalité complète des corps sociaux, des individus et des sexes considéré comme une loi du bon gouvernement ».Les dramaturges chinois ont choisi, avec une grande constance, des femmes comme personnages centraux de leurs œuvres : favorite de l’empereur, jeune fille de bonne famille à marier, célèbre courtisane, amazone, femme générale ou femme vertueuse injustement condamnée. Comme si se placer du point de vue de celles-ci conférait aux auteurs une plus grande liberté artistique, un moyen de solliciter leur imaginaire et une façon indirecte de traiter d’une société qui tient les hommes à l’écart du sensible. Les femmes ne sont pas invitées à s’exprimer mais l’imaginaire masculin se charge d’énoncer cet état de fait dont les hommes jouissent autant qu’ils pâtissent.En 1751, la cour mandchoue décide d’interdire les actrices pour des raisons morales et met fin à la mixité dans les écoles et dans les troupes. Puis, en 1772, la cour décrète l’interdiction pure et simple pour les femmes d’exercer l’activité d’actrice. Elles sont remplacées par des acteurs-travestis. À la fin du XIXe siècle, des troupes exclusivement féminines réapparaissent...

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Bibliographie

■ DARROBERS R., Le Théâtre chinois, Paris, PUF, « Que sais-je ? », n^o 2980, 1995 ; ID., Opéra de Pékin, Paris, Bleu de Chine, 1998 ; ELISSEEFF D., La Femme au temps des Empereurs de Chine, Paris, Stock, 1988 ; PICARD F., La Musique chinoise, Paris, You-Feng, 2003 ; PIMPANEAU J., Promenade au jardin des poiriers, Paris, Musée Kwok On, 1983 ; ZHANG N., L’Appropriation par la Chine du théâtre occidental, Paris, L’Harmattan, 1998.