Malgré les grands changements connus par les sociétés arabes et le combat mené par quelques femmes de courage, la condition féminine reste encore un véritable casse-tête. Si on assiste aujourd’hui à une amélioration relative du statut social des comédiennes, il leur est, au temps des débuts du théâtre, impossible de monter sur une scène : dans les pièces du Libanais Maroun an Naqqash (1817-1855), les rôles féminins sont interprétés par des hommes ; les femmes ne sont même pas admises dans le public. La situation commence quelque peu à changer avec notamment le Syrien Abou Khalil el Qabbani (1833-1902), qui fait appel à deux actrices libanaises, Biba et Mériem, pour interpréter des rôles dans sa pièce « L’émir Mahmoud ». Zainab Fawaz* joue également dans sa pièce Al howa wal wafa (« La passion et la fidélité », 1893) et étonne le public par la qualité de son interprétation. À partir de cette période les troupes se mettent...
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