Le XXe siècle a vu le passage du décor à la scénographie. Cette mutation du masculin au féminin, qui redéfinit le rôle de l’espace dans la représentation, coïncide avec la féminisation de ce secteur. Peintre-décorateur était un métier d’homme ; les femmes scénographes sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses. Dans les écoles, les effectifs sont en majorité féminins. Si Valentine Hugo*, Suzanne Lalique*, Lila De Nobili (1916-2002) étaient des exceptions, bien des décors et costumes sont, de nos jours, créés par des femmes. Claude Lemaire*, Claudie Gastine (1942), Chloé Obolensky* ont ouvert la voie. Formées auprès de René Allio, Christine Laurent (1948) et Françoise Darne (1948) proposent des espaces empreints de l’influence de Brecht, des lieux métaphoriques faisant écho aux personnages. Christine Marest (1942) et Danièle Rozier (1947), formée au Théâtre national de Strasbourg (TNS), ont travaillé avec Yannis Kokkos. C. Marest s’est tournée vers l’opéra, le théâtre musical et la mise en scène. D. Rozier a œuvré pour le Théâtre des jeunes années à Lyon. Claire Belloc, ou Isabelle Huchet (1955), sorties de l’école de la rue Blanche, Gilone Brun (1949), architecte de formation...
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