TRAITÉS ET ROMANS D’ÉDUCATION

[ France XVIIIe siècle ]

Domaine :

Zone géographique :

Sous la direction de : Huguette KRIEF

Éducation/instruction, éducation privée/éducation publique, place et fonction des hommes et des femmes dans la société domestique et civile : la question éducative est au cœur de la réflexion sociale, morale et politique des Lumières et, dans ce domaine, la femme est doublement présente. Présence dans le débat : quelle éducation pour quelle femme ? La réflexion s’amplifie car de nombreux traités et discours sont consacrés exclusivement à l’éducation des filles, comme celui de Fénelon, publié en 1687, De l’éducation des filles, qui sert de référence tout au long du siècle, y compris pour un public féminin. Présence participative : nombre de femmes ont compris qu’elles devaient s’emparer de cet objet pour être forces de propositions dans des discours socialement autorisés.Cette prise de conscience, unanime, tire son origine et se construit à partir des controverses des siècles précédents sur l’identité féminine et sa prétendue imbecillitas. Réfléchir à l’éducation des filles et faire des suggestions sur leur devenir amènent, inévitablement, à poser la différence des sexes, à situer les femmes dans la hiérarchie sociale, à construire les fondements de leur intégration ou à entériner leur situation de marginalité. Hommes et femmes participant à cette réflexion sont conscients des conséquences de leur prise de position. L’Espagnol et homme d’Église Vives, dans son Institution de la...

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Bibliographie

■ BROUARD-ARENDS I., PLAGNOL-DIÉVAL M.-E. (dir.), Femmes éducatrices au siècle des Lumières, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007 ; CHARTIER R., COMPÈRE M.-M., JULIA D., L’Éducation en France du XVI^e au XVIII^e siècles, Paris, Société d’édition d’enseignement supérieur, 1976 ; GODINEAU D., Les Femmes dans la société française, XVI^e-XVIII^e siècle, Paris, A. Colin, 2003.