Après un
bachelor à l’université chinoise de Hongkong en 1974, Ye Hanming poursuit ses études, sous la direction de Philip C. Huang, à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), où elle obtient un master en 1979 et un doctorat en 1988. De retour en Chine, elle devient professeure dans son université d’origine où elle donne des cours d’historiographie chinoise, d’histoire du genre et d’études asiatiques. Elle dirige également un centre de recherche sur le genre et la culture en Asie-Pacifique. Dès les années 1980, elle travaille sur l’histoire des femmes chinoises et codirige un recueil bibliographique (
Women in China : Bibliography of Available English Language Materials, 1984, réédition 1996). Elle publie ensuite de nombreux articles sur la culture féminine à Hongkong, la condition des femmes pendant la période coloniale britannique, le féminisme en Chine et l’histoire orale. Novateur,
Zhuti de zhuixun, zhongguo funushi yanjiu xilun (« à la recherche des subjectivités, études historiques sur les femmes chinoises », 1999) démonte les stéréotypes sur les femmes de Hongkong en utilisant l’histoire culturelle et l’histoire sociale ; l’historienne y souligne les différences entre femmes et s’intéresse à celles, appelées
zishu nü, qui
ne veulent pas se marier et restent célibataires toute leur vie. Elle développe ensuite une perspective d’histoire globale, publiant
Donghua yizhuang yu huanqiu cishan wangluo,
dangan wenxian ziliao de yinzheng yu qishi (« le Rung Wah Coffin Home et les réseaux charitables mondiaux, ce que montrent les archives », 2009), puis codirige
Quanqiuhua yu xingbie, quanqiu jingji chongzu dui zhongguo he dongnanya nüxing de yiyi (« globalisation et genre, la signification de la reconstruction économique globale pour les femmes en Chine et dans le Sud-Est asiatique », 2012).
YUAN LILI