Étudiante à Cambridge à partir de 1889, puis à Göttingen, en Allemagne, à partir de 1893, Grace Chisholm soutient en 1896 une thèse sur les groupes algébriques de la trigonométrie sphérique sous la direction de Felix Klein. Elle est ainsi la première femme à soutenir « normalement », et pas in absentia comme Sofia Kovalevskaïa* en 1874, un doctorat de mathématiques en Prusse. En 1896, elle épouse un de ses professeurs de Cambridge, William Henry Young, avec lequel elle va collaborer, notamment pour un livre sur les « ensembles de points » paru en 1906. Spécialiste de la théorie des fonctions de variables réelles et de leurs dérivées, elle écrit une série d’articles sur ce sujet. Elle est l’auteure de 15 articles de recherche écrits seule et de 12 autres écrits avec W. Young, ainsi que de deux livres. Elle jouait au tennis, écrivait des livres pour enfants, a eu elle-même six enfants dont deux sont devenus mathématiciens.
Michèle AUDIN