Plusieurs femmes ayant reçu le prix Nobel de la Paix aux
XXe et
XXIe siècles décident en 2004 de se regrouper dans le double but de « s’insuffler mutuellement des forces » et d’« aider les femmes, toutes les femmes, en relayant le combat de milliers de militantes et en attirant l’attention sur les souffrances de celles qui, toujours, ont été les premières victimes des conflits ».
Shirin Ebadi* (Iran, prix Nobel 2003) lance l’idée et
Jody Williams* (États-Unis, prix Nobel 1997) accepte de prendre la direction de l’« Initiative des femmes Nobel ».
Mairead Corrigan* (Irlande, 1976),
Rigoberta Menchu-Tum* (Guatemala, 1992),
Wangari Muta Maathaï* (Kenya, 2004) puis
Leymah Gbowee* (Libéria, 2011),
Tawakul Karman* (Yemen, 2011) les rejoignent. Elles organisent en 2013 une conférence internationale à Belfast où se retrouvent plus d’une centaine de militantes venues de très nombreux pays. Seules manquent à l’appel la Kenyane, disparue en 2011, ainsi que
Aung San Suu Kyi* (Birmanie, 1991) et
Ellen Johnson-Sirleaf* (Libéria, 2011), provisoirement, à cause de leurs responsabilités politiques actuelles. Ce rassemblement vise à formuler des propositions « pour préparer un monde sans violence », ainsi qu’à encourager chacune des femmes présentes par de multiples échanges d’informations et la création de forts réseaux d’amitié et de solidarité.
Annick COJEAN